Informations Administratives
Nom, Prénom, Surnom
Marmilloud Lison Fantine. Comme si son nom de famille n’était pas déjà assez lourd à porter… Enfin, elle a bien fini par s’y habituer.
Désignation
Lison
Age, date de naissance
29 ans, 10 juillet 1983. Lison assume de moins en moins son âge et sort de plus en plus la technique secrète du « c’est pas poli de demander son âge à une dame ».
Lieu de naissance
Dans un petit village en Suisse romande. Avec les poules et les lapins. Beurk.
Race
Humaine
Sexe
Féminin
Situation sociale
Célibataire désespérée à blasée.
Informations Professionnelles
Fonction au sein de l'APO
Domaines de prédilection
Ses années passées dans l’Armée de l’Air lui ont fourni des bases intéressantes en combat à mains nues, elle sait aussi se servir d’un couteau et d’armes à feu. On lui a appris à faire face à un certain nombre de situations plus ou moins difficiles.
Ses connaissances se limitent à quelques bases en mécanique, physique et astronomie.
Capacités spéciales
Informations Personnelles
Personnalité
Elle n’est pas pour autant asociale. Au contraire, elle peut se montrer plutôt liante, agréable, capable de parler de tout et de rien, de s’intéresser aux gens sans paraître excessivement curieuse. Son calme lui permet de faire preuve d’une certaine patience et de tolérance envers autrui. Bref, ce n’est pas du tout un glaçon.
Évidemment, Lison n’est pas toujours agréable. Plus elle sera de mauvaise humeur, plus elle se montrera sarcastique, d’abord avec les gens qu’elle connaît bien et qui ne lui en tiennent pas trop rigueur, puis avec les autres, jusqu’à fâcher la mauvaise personne, bien que ce soit arrivé très rarement. Le principal facteur de mauvaise humeur de Lison est le manque de sommeil. Car Lison a besoin de dormir énormément et gare à celui qui la réveille. Lison possède d’ailleurs un budget spécial « radio-réveil ».
Lison est quelqu’un de très pragmatique, ce que certains lui reprochent. Mais oh ! C’est pas Mère Térésa, non plus. Elle n’aime pas se faire arnaquer ou piéger et elle a tendance à surveiller pas mal ses arrières. C’est celle qui lit tout le contrat jusqu’aux lignes en petits caractères en bas de la page, si vous voyez ce que je veux dire. C’est aussi celle qui n’aime pas avoir quelqu’un derrière elle sur le quai du métro. Oui, elle est un peu méfiante. Prudente, dira-t-elle.
Si Lison est globalement quelqu’un qui a des goûts simples, qui n’aiment pas ceux qui se torturent l’esprit et s’auto-flagellent, elle a aussi ses ambitions. Ou plutôt avait… Le grand rêve de Lison était de devenir astronaute, elle a toujours vu grand. Nourrir les poules de l’enclos de Papa et Maman, ça n’a jamais été son truc. Elle, elle voulait voyager dans l’espace, voir ce qu’il y avait ailleurs.
Lison a toujours été accro à l’adrénaline. Elle est très loin d’être une tête brûlée, mais il lui faut sa dose de sensations fortes, que ce soit dans un avion, à moto ou dans un parc d’attractions (un des rares endroits où elle devient assez insouciante : « Rien à battre qu’il y a eu un accident à Pétaouchnoc ! Je veux monter dans ce truc ! »).
Bref, Lison est globalement quelqu’un de cool, même si elle est parfois un peu tête à claque (Vous vous souvenez de la garce qui était forte en math ET en sport ? C’était elle…).
Description physique
Avec sa tignasse courte, lisse et dorée, son visage aux traits ni trop durs, ni trop fins, sa peau pâle – constellée de grains de beauté et de tâches de rousseur quand il y a du soleil – mais pas maladive, ses yeux bleus, mais pas de glace, Lison n’est pas loin du prototype de la blonde fadasse. Mais Lison n’est pas née de la dernière pluie ! Comme toute femme expérimentée, elle sait se mettre en valeur avec un maquillage léger et des vêtements de la bonne couleur et de la bonne coupe. Par ailleurs, son allure assurée et nonchalante lui permettent parfois de faire croire à des hommes naïfs (ou moins naïfs, après tout) qu’elle est plus séduisante qu’une autre.
Style vestimentaire
Lison ne comprend pas la mode des jeunes. Encore moins les adultes qui s’habillent comme des adolescents. C’est vrai quoi, pourquoi continuer à s’enfermer dans l’horrible carcan de la mode quand on a acquis la maturité nécessaire pour s’en dégager ? D’autant plus que Lison a tendance à penser que la mode de son époque est d’un goût plutôt douteux. Elle ne sait pas ce qu’elle déteste le plus entre les jeans slim de ces demoiselles (Que peut être un vêtement qui donne l’impression à tout le monde que vous avez un fessier énorme à part un très mauvais calcul ?) et les baggy « j’ai fait dans mon froc et je montre à tout le monde mon caleçon blanc à carreaux bleus » de ces messieurs.
En raison de sa myopie tardive, Lison porte de grandes lunettes à monture d’écailles sur le nez, mais surtout pas de lentilles : elle est contre l’idée de se foutre un machin dans l’œil.
Histoire
« Je t’en supplie, la prochaine fois que tu as envie de piloter, dis-le. Tu as beau avoir un langage corporel très clair, ce n’est pas franchement agréable de sentir quelqu’un trépigner intérieurement d’impatience à côté de soi, fit Lison, de sa voix rauque et lasse. »
Judicaël rougit violemment, si bien que Lison aurait volontiers cru qu’elle venait de faire subir au pauvre garçon la honte de sa vie, si elle n’avait pas déjà eu cette impression une bonne quinzaine de fois déjà depuis qu’elle travaillait avec lui.
« P-Pardon. J’aimerais bien piloter, si cela ne vous dérange pas.
- Hé, c’est pas la fin du monde, non plus, pas la peine de me faire tes yeux de chien battu.
- D-Désolé. »
Lison soupira une nouvelle fois. Puis elle approcha sa main gantée d’une commande sur le tableau de bord.
« Prêt ?
- Oui. »
La jeune femme se demanda un bref instant pourquoi elle lui avait posé la question, au juste. Une aura de concentration se dégageait littéralement du copilote. Lison s’abstint de soupirer une troisième fois et elle activa la commande qui se trouvait à la portée de sa main.
« Alors vas-y, champion ! »
En quelques secondes, les rôles avaient été inversés, à peu de choses près. Du pilote confiant, Lison était passée au copilote détendu. Et Judicaël, le copilote sur le qui-vive s’était transformé en pilote tendu comme la corde d’un arc. La jeune femme n’était pas loin de croire qu’elle ne parviendrait jamais à le mettre en confiance. Elle le connaissait depuis sept mois, maintenant. Depuis qu’elle avait été embauchée par cette petite compagnie de tourisme, en fait…
Les parents de Lison étaient des gens simples, proches de la nature. Elle avait donc grandi dans une fermette, au sein d’un petit village de Suisse romande. Mais comme tout le monde, Lison était attirée par ce qu’elle n’avait pas. Elle avait toujours été passionnée par les étoiles et rêvait donc de devenir astronaute. Une ambition qu’elle garda tout au long de sa vie, jusqu’à ce qu’elle devienne clairement impossible.
Sa deuxième passion, l’aviation, lui venait de son oncle qui travaillait dans un petit aérodrome, non loin de là.
Lison était une petite fille pleine d’énergie et, même si elle n’était pas un génie, elle était brillante à l’école, surtout dans les matières scientifiques. Adolescente, son parcours était déjà tout tracé : elle deviendrait pilote de chasse, puis astronaute. C’était un projet de taille, mais Lison était certaine d’être à la hauteur…
La jeune femme était toujours certaine qu’elle aurait très bien pu atteindre son but. Lison sentit l’ombre de noires pensées commencer à envahir son cerveau. Elle la chassa, se carra dans son siège puis passa ses mains derrière sa tête, comme dans l’intention de faire une sieste. Évidemment, elle ne s’endormirait pas. Mais elle pouvait bien relâcher un peu son attention. Judicaël avait beau être plus jeune et moins expérimenté qu’elle, c’était tout de même un pilote averti qui caressait le projet de devenir commandant d’un avion de ligne. Elle pouvait donc en toute confiance se…
Lison enleva les mains de derrière sa nuque et se pencha légèrement en avant.
« Tu devrais redresser un peu, dit-elle. »
Judicaël cligna trois fois des yeux. Il secoua très légèrement la tête.
« Euh… Je… Oui, tout de suite. »
Le jeune homme pencha le manche à balai en arrière et l’avion reprit un peu d’altitude. Lison se laissa retomber sur le dossier de son siège, mais resta tout de même plus vigilante. Est-ce qu’elle avait surestimé le garçon ? En tout cas, cet incident n’était pas habituel… Peut-être était-il un peu fatigué… Mais dans ce cas, il aurait eu la présence d’esprit de ne pas demander à piloter. Bon… Ce n’était pas si grave, non plus…
Pas plus grave que ce qui lui était arrivé, à elle. Oh ! Ne vous attendez pas à un drame à faire pleurer dans les chaumières. La vie peut se montrer injuste tout en restant toute simple.
En fait, Lison avait réussi à devenir pilote de chasse à l’âge de vingt-trois ans. Elle était même très douée et s’était faite remarquer dans le cadre d’une intervention de l’ONU à l’étranger. Une belle carrière lui était promise et, qui sait, peut-être que sa candidature pour devenir astronaute aurait été retenue, un jour ou l’autre.
Mais lorsqu’elle eut vingt-sept ans, sa vue se mit à baisser à une allure vertigineuse. Un an plus tard, elle remballait ses rêves de grandeur et démissionnait de l’Armée de l’Air. Elle était devenue myope, voilà. C’était inscrit dans son code génétique et c’était comme ça, avait dit le médecin. Lison lui avait inscrit son poing dans la figure, elle, et elle était partie.
Elle avait dû se trouver un boulot, pour vivre…
Et voilà comment elle se retrouvait dans ce cockpit d’avion de tourisme… Qui recommençait à perdre de l’altitude, nom de Dieu !
« Mais Judicaël, qu’est-ce que tu fous ?! »
Le jeune homme ne répondit pas. Il semblait très occupé à pousser le manche à balai à fond, comme s’il voulait faire un looping. Le souci, c’était qu’avec un avion de tourisme, on ne faisait pas de looping, et sûrement pas à une altitude aussi basse. Tout ce qu’il parviendrait à faire, c’était les transformer tous en belles crêpes.
« T’es complètement malade ! Redresse, bordel ! »
Mais il ne bougea pas. Ou plutôt si. Lison se rendit compte qu’il tremblait de tous ses membres, qu’il était agité de spasmes, comme s’il essayait de se dégager de liens qui n’existaient pas. Il transpirait par tous les pores de sa peau, ses yeux étaient exorbités, il serrait ses dents découvertes et son visage était déformé par l’horreur. Le jeune homme ouvrit la bouche, comme pour parler, mais ses dents claquèrent tandis que sa mâchoire se refermait. Au gémissement qui monta dans sa gorge et au filet de sang qui coula sur son menton, Lison comprit qu’il s’était mordu assez violemment la langue. Les yeux du garçon se posèrent un instant sur le levier qui permettait au commandant de donner et reprendre les commandes. La jeune femme n’hésita pas avant de l’actionner et de prendre son propre manche-à-balai en main. Elle commença à redresser l’appareil avec un certain soulagement. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était que Judicaël, les larmes aux yeux, se déferait de sa sangle et se jetterait sur elle. Le jeune homme serra aussitôt ses mains autour de la gorge de Lison tout en poussant le manche-à-balai du pied. L’ancien pilote de chasse retrouva vite ses réflexes de soldat et envoya un puissant coup de genou dans les testicules de son copilote avant de perdre son souffle. Judicaël lâcha prise et s’effondra sur le plancher du cockpit en hurlant de douleur. Lison détacha vivement sa sangle pour pouvoir donner un coup sec sur la nuque du garçon qui se relevait tant bien que mal. Il s’écroula de nouveau, sans connaissance, cette fois.
Lison reprit sa place. L’avion fonçait droit vers un pré où broutaient tranquillement quelques vaches un instant auparavant. Pendant un bref moment, Lison pensa qu’elle n’avait encore jamais vu des vaches courir aussi vite…
•••
Lison avait dû faire un atterrissage un peu violent. Il y avait eu quelques blessés assez légers, dont elle, mais Judicaël, qui était affalé sur le sol, avait glissé et avait été gravement blessé à la tête. Quelqu’un avait appelé les secours, elle ne savait plus très bien qui. C’était peut-être elle… Un hélicoptère était venu et les avait emmenés dans un hôpital, à Montreux.
Lison était assise dans une salle d’attente avec un gros pansement sur le front. Elle se sentait un peu sonnée, mais cela n’avait pas grand-chose à voir avec sa blessure. Elle pensait à ce qui était arrivé. Elle ne cessait de se demander ce qui était arrivé à Judicaël. Il n’y avait rien à faire : aucune raison logique ne se présentait à elle. Elle excluait toute malveillance. Judicaël ne pouvait pas faire de mal à une mouche. Elle le savait. Elle ne pouvait pas s’être trompée à ce point-là sur son compte. Est-ce qu’il était un psychopathe ? Non. Il y aurait forcément eu d’autres symptômes. Autant que Lison le connaissait, il était même tout le contraire du psychopathe. Mais si ce n’était pas ça, qu’est-ce que c’était ?
Une paire de pieds entra dans son champ visuel. Lison connaissait ces chaussures à talonnettes. Elle leva malgré tous les yeux vers le petit homme sec qui s’était posté bien droit devant elle.
« Bonjour, patron, lui dit-elle.
- Racontez-moi ce qui s’est passé, répondit celui-ci sans préambule. »
Et Lison lui fit un récit aussi précis que possible de ce qui s’était passé dans le cockpit de l’avion, comme lorsqu’elle faisait un rapport dans l’Armée.
M. Lokaart l’écouta attentivement et lorsqu’elle eut fini, il hocha doucement la tête.
« Vous vous doutez bien qu’il faudra des responsables, dans cette histoire, finit-il par dire.
- Ouais, fit Lison, méfiante.
- Évidemment, le premier responsable, ce sera M. Judicaël Favier. On me reprochera de l’avoir embauché. Et puis il y aura vous, qui lui avez passé les commandes.
- Pourquoi est-ce que j’ai la sensation que vous saviez déjà presque tout ce que je vous ai raconté et que vous avez déjà mûrement réfléchi à tout ça ? »
Lokaart eut un mince sourire.
« Vous êtes une femme intelligente, Mademoiselle Marmilloud, vous comprendrez donc pourquoi je dois vous licencier. »
Lison le fixa en silence. Ah oui, ça, pour sûr, elle comprenait parfaitement. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle appréciait.
« Et vous êtes un homme intelligent, vous savez parfaitement pourquoi je vais vous dire que vous êtes un gros salopard. Mais, dites-moi, qu’est-ce qui vous fait croire que vous allez garder toutes vos dents d’ici la fin de la conversation ?
- La raison ? »
Lokaart affichait un petit sourire ironique. Et il n’avait pas tort de croire qu’il ne craignait rien. Lison n’allait pas le frapper. Ce type était minable, il ne l’intéressait pas. Il se contentait de détruire sa vie professionnelle, à côté de ses rêves, ce n’était pas grand-chose.
« Encore une question… Comment saviez-vous ce qui s’est passé ?
- C’est M. Favier qui a déjà tout dit. »
Lison se releva brusquement. Même elle était plus grande que Lokaart et le petit homme se tendit.
« Vous avez pu lui parler ?
- Non, c’est son médecin qui me l’a répété.
- Il est réveillé ?
- Je ne crois pas. Il est resté éveillé juste le temps de raconter tout ce qui s’était passé et il a perdu à nouveau conscience.
- Qu’est-ce qu’il a dit ?
- Il a dit qu’il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. »
Lison se laissa tomber sur son fauteuil et, sans plus se préoccuper de Lokaart, elle se replongea dans ses pensées. Une main hypocrite se posa sur son épaule, puis son ancien patron disparut.
Elle non plus ne comprenait pas ce qui était arrivé à Judicaël. Et qu’est-ce qu’elle allait faire de sa vie, maintenant, nom de Dieu ?!
Données Complémentaires
Description rapide
Compléments divers
Signature